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Affichage des articles associés au libellé Textes courts

Mes citations apocryphes

Je vous emprunte cette citation. —  Arsène Lupin Ces êtres humains inhumains, vitrines de l’amour des hommes me répugnent. —  Dostoïevski Il faut savoir passer à autre chose, ne pas rester prisonnier de ses idées et de celles des autres. —  Alphonse Daudet Le lac caresse le matin ses rives endormies. —  Jean-Jacques Rousseau J’écoutais couler les âmes dans le fleuve du temps. —  Chateaubriand Sur le flot ininterrompu des âmes condamnées, je regardais passer mes jeunes années. —  Chateaubriand Cette maîtresse que je détestais, c’était la mienne et je l’aimais. —  Flaubert Les pleurs de la pluie tombaient comme des larmes sur un ruisseau de rochers. —  Chateaubriand

Les réseaux sociaux...

  Les réseaux dits sociaux, les plus grandes prisons n’ayant jamais été inventées par l’être humain et une nouvelle fois au prétexte commode de gagner du temps pour en fin de compte leur abandonner nos vies et nos dernières libertés. La vie d’avant ces camps d’internements, c’était des gens qui discutaient et échangeaient leurs idées communes et leurs oppositions sur le zinc de cafés du commerce, sur les trottoirs, à chaque coin de rue… Qu’un homme, qu’une mouvance politique tente le pire, les paliers, les rues, les comptoirs de bistros s’embrasaient et cela n’allait jamais bien loin… Aujourd’hui, les causeries se font sur les réseaux sociaux entre gens qui ne se connaissent heureusement pas, au moins ça, et ne se connaîtront jamais. Une fois les smartphones et les ordinateurs éteints, il ne subsiste rien de leurs causeries, de leurs engueulades de courageux planqués derrière des comptes anonymes qui pour le plus grand bonheur des despotes maintiennent ces gens dans le néant de leur an

Tout a une fin, puisque tout recommence toujours...

  « Tant qu’il y aura des hommes, le temps verra passer la tour Eiffel dans son éternité. Quand les hommes ne seront plus sur terre, elle rouillera puis elle disparaîtra. Rien n’est éternel, le temps ne passe pas, seul le T.E.M.P.S passe tant qu’il y aura des hommes. »  le 26 février 2023 Année 2019 Nous sommes courant novembre de l’année 2019 et je commence l’écriture de ce texte qu’un lecteur aura peut-être sous ses yeux dans quelques décennies à la faveur d’un accident numérique… Ce lecteur aura donc forcément tapé (mais les tapera-t-on encore ?) ces quelques mots-clés : #temps #Vie #Mort #après #avant #pourquoi #rien #tout #début #fin #toujours #recommencement… En cette fin d’année 2019, je vois poindre à l’horizon le mois de mars qui m’a vu naître, puisqu’en mars prochain, j'atteindrais peut-être mes soixante-trois ans. Soixante-trois ans ! « Dieu » que c’est difficile à écrire… Soixante-trois ans ! C’était il y a bien longtemps, oui, mais bien longtemps pour une vie d’homme d

Le retour de...

  Il est revenu cette nuit… Depuis ma chambre, je l’entendais causer au salon. Je l’ai bien reconnu… Sa voix, entre mille… Il leur disait : « Les catholiques et les autres en seront pour leurs frais, il n’y a rien. Pas une âme, rien. Mais je meurs déjà d’envie d’y retourner, une nouvelle chose me taraude à présent, les amis et si je restais parmi vous longtemps peut-être trouveriez vous maintenant mes causeries ennuyeuses. À présent, une seule curiosité m’habite. Puisqu’il n’y a rien après la vie, y a-t-il quelque chose après la mort ? » En partant, il est passé me voir, il riait, il savait que je l’avais reconnu, il m’a fait jurer de ne pas dévoiler son nom. Goguenard, cabotin, je suis sûr qu’il savait que tous devineraient qu’il s’agissait de lui, un timbre de voix comme le sien ne meurt jamais… Christian Vial, le 8 mai 2020

Le vieux fou

J’entrai dans cette série de virages tant de fois franchis, à vélo, à mobylette, en voiture… Ma voiture actuelle, une bombe, très basse, penchait, penchait, j’avais du mal à en garder le contrôle… Le paysage vibrait autour de moi et ses formes fusionnaient comme celles d’une aquarelle. En sortie de la longue série de courbes, effrayantes, je repris enfin le contrôle, mais ce n’était plus ma voiture de sport, j’étais au volant d’une vieille Renault 16 ! Vieille, mais flambante neuve, j’avais vingt ans ! Je traversais alors ma toute petite ville de l’avant-pays savoyard… Les boutiques étaient de retour et nombreuses, des vieilles voitures, mais neuves, elles aussi ! Des bras se levaient, des signes d’invitations à s’en mettre un dans le cornet… Je croisais tous mes Telliers, mais je les croisais à tous les âges de leur vie, une multitude de Telliers. Eux, me voyaient-ils à mes vingt ans ? Soudain, un souvenir !… Demi-tour ! À nouveau, l’interminable série de virages, mais ma voiture se c

Nature morte !

  Valentine, comme chaque année, s'afférait au grand nettoyage de printemps… Une rituelle habitude, depuis qu'ils avaient acheté, avec son mari, cette maison en 1987, à un vieil homme un peu original, disait-on dans le pays. Monsieur Auguste Mourne. Avant de mettre le tableau à la poubelle, des années qu'elle était là, cette croûte que personne n'avait même jamais remarquée. Elle frotta et souffla l'épaisse couche de crasse. Sur la droite !... Valentine frotta de nouveau, un Kelfer !... Mardi 14 novembre 2017 :  — Asseyez-vous, Madame Virnoy, je vous en prie. — Merci, Monsieur le commissaire. — Madame, vous avez eu l’œil, et le bon, le couteau que vous avez identifié sur ce tableau, est bien un Kelfer, une marque disparue vers 1881. — Vous m’en voyez très heureuse, Monsieur le commissaire, connaissant votre goût, tout comme moi, pour les armes de collection, j’ai naturellement pensé à vous. — Merci, Madame, mais il y a une énormité avec ce tableau… — Que ?… — Rien n

Nos derniers regrets et si j’avais su

Je devais avoir vingt-trois ans quand j’ai quitté, ma ville de naissance, Pont-de-Beauvoisin Savoie… À soixante-trois, je me retourne ; les copines et les copains qui ont survécu sont vieux… J’ai envie de les revoir, j’y songe souvent sans en parler à personne ; jamais. La jeunesse, c'est personnel, sacré, unique, incompréhensible, vrai… Mais en même temps non, je n’en ai pas envie ; après une quarantaine d’années assassinées, nous sommes d’autres personnes, nous ne nous retrouverions pas… Si je les revoyais, je sais que ma jeunesse et la leur disparaîtrait instantanément, foudroyée au premier regard échangé ! et je veux tous les conserver au fond de moi, le plus longtemps possible… Aujourd’hui, c’est le visage de leur enfance et de leurs vingt ans que j’ai en tête… Nos conneries, nos tirages de sonnettes, nos glissades sur le Guiers, nos arcs, nos pétards pirates et siffleurs, nos chariots à roulements à billes, le foot que je détestais copieusement, nos premiers bals, nos premièr

Bing Bang

Je me souviens vers mes dix ans, 1967, peu importe, juste pour situer, je voyais sur les pochettes des disques vinyles ces artistes d’un d’un temps si loin… Leurs pochettes me faisaient peur, me flanquaient une véritable trouille… L’une me revient à l’instant de ces mots, une pochette d’…, ses cheveux clairsemés, malades… Et ces chansons réalistes que l’on écoutait encore chez nos vieux, toutes plus tristes les unes que les autres… « Les roses blanches », une peur bleue, elle me filait ! interprétée, si mes souvenirs sont bons, par Berthe Silva. (Pour laisser ce texte naturel, brut, je ne vérifie rien sur internet ; tant pis pour les erreurs, les anachronismes). « Les roses blanches », il ne faudrait pas permettre à un enfant d’écouter des chansons aussi tristes, elles peuvent laisser des traces, forger des caractères… Heureusement, à cette époque, les guitares tiraient sur les violons et chez moi sur le tourne-disque de mes dix ans, les vinyles de Claude François, Michel Sardou, Sylvi

Lui

Depuis quelque temps, nous nous souvenons de celui qui ne nous a jamais oubliés… Il a conservé les stigmates de nos précipitations, de nos émotions, de nos bonheurs et de nos peines… Les petites mains de cette jeune fille tremblante d’émotion…, de ce jeune homme timide…, demain, il lui dirait demain… Les mains frêles de cette grand-mère et de ce grand-père, tremblants encore devant leurs jeunes vies. Les petites mains de ce petit enfant auquel il était interdit et qui en cachette le blessèrent si profondément que ses balbutiements y furent gravés… Combien de milliards d’êtres humains, depuis ses débuts, jusqu’à la naissance de ce rival parfait, mais froid et sans âme qui s’apprête aujourd’hui à mourir, n’ont pas guetté le dernier sorti pour lui confier leurs vies en l’assujettissant dans un empressement fébrile à cet appareil qui restituait des vies et imprimait les leurs ? Nous l’avions conservé au cas où un jour, plus tard… Aujourd’hui ! Ses faces, c’était selon les goûts, les humeur