Depuis quelque temps, nous nous souvenons de celui qui ne nous a jamais oubliés…
Il a conservé les stigmates de nos précipitations, de nos émotions, de nos bonheurs et de nos peines… Les petites mains de cette jeune fille tremblante d’émotion…, de ce jeune homme timide…, demain, il lui dirait demain… Les mains frêles de cette grand-mère et de ce grand-père, tremblants encore devant leurs jeunes vies. Les petites mains de ce petit enfant auquel il était interdit et qui en cachette le blessèrent si profondément que ses balbutiements y furent gravés…
Combien de milliards d’êtres humains, depuis ses débuts, jusqu’à la naissance de ce rival parfait, mais froid et sans âme qui s’apprête aujourd’hui à mourir, n’ont pas guetté le dernier sorti pour lui confier leurs vies en l’assujettissant dans un empressement fébrile à cet appareil qui restituait des vies et imprimait les leurs ? Nous l’avions conservé au cas où un jour, plus tard… Aujourd’hui !
Ses faces, c’était selon les goûts, les humeurs, les vies et toujours les stigmates marquaient davantage l’une que l’autre…
Avec lui, la musique se laissait toucher, la musique se patinait et vieillissait avec la vie. Chaque petit craquement, chaque petite rayure représentent la mémoire des vies passées…
Les vieux 33 tours, les vieux 45 tours et pour les vies plus anciennes encore, les vieux 78 tours, ont une âme… Ils vivent les disques vinyles !
Christian Vial — Scribay 9 février 2018.
Modifié 10 mars 2020, Tumblr et 3 mars 2022, Twitter.
Modifié le 5 février 2023 sur Blogger
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