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Affichage des articles associés au libellé Vies croisées à contretemps

Vies croisées à contretemps : La légende savoyarde des trois lacs...

  J’ai découvert cette légende lors de mes pérégrinations sur internet, mes recherches d’idées pour écrire mon premier roman « Vies croisées à contretemps »… « Il y a bien longtemps, plusieurs centaines de milliers d’années, commença Raoul. En ces temps, notre région était du haut du Ciel, placée sous la surveillance de trois anges. Ceux-ci coulaient des millénaires paisibles — les êtres humains étant rares –. Les trois anges vagabondaient de torrents en rivières, de vallées en montagnes, et de montagnes en glaciers. Ils passaient leur temps dans la contemplation de la nature, un bonheur absolu. Cependant, un jour, Dieu les rappela et leur confia une nouvelle mission… Pour la remplir, ils devaient quitter ce qui allait devenir bien plus tard — les Alpes du Nord —, notre belle région. Le cœur gros, les trois anges vagabondèrent une ultime fois ; de torrents en rivières, de vallées en montagnes, et de montagnes en glaciers. Tous trois fondirent en larmes, chacun les déversant des jours e

Vies croisées à contretemps : Chapitre 23, complet...

  Chapitre 23 Durant ses instants de solitude, Raoul aimait à se torturer de souvenirs jusqu’au plus profond épuisement… Mais Ivanna n’était-elle qu’un souvenir, puisqu’elle vivait dans sa tête, inoubliable, intemporelle ? Une chose, une seule, pouvait la ramener au rang de souvenir : son visage, le visage de sa jeunesse ! Lui, le vieillard devenu, savait comme une impossibilité que son visage de jeune femme ne l’accompagna pas jusqu’à sa mort… Il n’avait pu la voir vieillir et il lui était à présent impossible à jamais qu’il la voie devenue vieillarde… Il en était finalement heureux. Mais lorsqu’il pensait à l’autre, à cet inconnu qui l’immortalisa si jeune et si belle dans cette grande avenue de New York, il se torturait, il n’avait pas eu sa chance à lui, l’autre… Plus que quatre petits jours, par quoi commencerait-il avec Clarisse ? Seul, enfoncé dans un fauteuil du salon, il remâchait… — Il a quoi papi ? demanda Mathilde à sa grand-mère venue les rejoindre dans sa chambre. — Oui,

Vies croisées à contretemps : Le véritable bonheur

  « Le véritable bonheur, celui des amoureux, ne s’imite pas. On est amoureux ou on ne l’est pas, voilà la réalité de la vie. Entre les deux il n’y a rien, sinon qu’une mauvaise comédie. »   Extrait de  Vies croisées à contretemps

Vies croisées à contretemps : À cette époque, les pellicules s’enflammaient

  Les papiers bonbons que l’on voulait discrets ; les frottements de doigts dans les boîtes de pop-corn ; les voix étouffées ; les petits rires ; les toussotements ; les grosses voix. Confortablement enfoncés dans de profonds fauteuils bleus bien trop grands, Mathilde et Thomas, assis entre leurs grands-parents, attendaient que le film débute. Consécutivement au puissant brassage de ces derniers jours, des souvenirs oubliés de l’enfance de Raoul remontaient aussi : il devait avoir une douzaine d’années et quelques fois les week-ends, il accompagnait un voisin qui, pour arrondir ses fins de mois, faisait office de projectionniste dans une petite salle de cinéma : le Sélect. Il en revoyait bien l’enseigne lumineuse : des ampoules jaunes dessinaient chacune des lettres de son nom, elles étaient disposées de sorte qu’elles suivent l’arrondi de la voûte d’entrée. Raoul passa ainsi de nombreux dimanches après-midi dans la cabine de projection… À cette époque, les pellicules s’enflammaient tr

Vies croisées à contretemps : L'étrange baie des anges

 En pénétrant chez Lev, Ivanna marqua un temps d’arrêt… Une immense et unique pièce emplie de toiles calées et empilées contre le bas de ses quatre murs ; quelques chevalets tachés et dans un coin un vieux lit sans âge manifestement couvert récemment d’une parure propre. Le sol était, pour le protéger, jonché quasi entièrement d’un tapis de vieux journaux. Quelques petites tables, tachées elles aussi, des tabourets barbouillés et disparates chargés de pinceaux, de spatules, de couteaux et de palettes. Une odeur enivrante de peinture à l’huile et de diluant étouffait l’atmosphère de la pièce. Comment vivre ici ? L’inquiétude s’affichait sur son visage. — Ma misère vous fait peur, comtesse ! Lev était provocant, agressif, presque méchant. Elle ne lui répondit pas. Elle se dirigea droit vers un tableau posé contre un mur, à même le sol. Il était visiblement oublié, ainsi que quantité d’autres, posés sans aucune précaution. Elle s’accroupit devant lui… Sans un mot, sans le moindre mouvemen

Vies croisées à contretemps : Les miroirs

  « Les miroirs ont vu et voient tant de choses, ils connaissent absolument tout de nos vies ; ils sont si nombreux, si différents. Il y a les miroirs de notre enfance, témoins de nos balbutiements, témoins de nos premiers sourires, de nos premières larmes, témoins de nos premiers jeux, ce sont nos témoins les plus heureux. Il y a les miroirs de notre adolescence, témoins de notre premier ego, de notre narcissisme, mais aussi témoins de la sincérité de notre premier amour. Il y a les miroirs de notre printemps, assez semblables aux témoins précédents, mais moins heureux, ils voient déjà moins de sincérité et ils nous voient naître une seconde fois… Il y a les miroirs de notre vie d’adulte, ils voient tant de choses, ils voient des couples heureux, d’autres n’ayant plus qu’une adresse en commun, ils voient le courage, ils voient la lâcheté, ils voient la solitude, ils voient la souffrance, la maladie et la mort ; ils voient le chagrin. Et puis un jour, ils revoient le bonheur : ils voie

Vies croisées à contretemps

Mon premier roman publié en 2018 chez Edilivre . Également disponible chez Decitre , Fnac , Amazon , Cultura et la plupart des autres sites... Synopsis : Un matin de 1989, lorsque Raoul quitte Ivanna Vladimirovna, rien ne lui laissait présager qu’il ne la reverrait plus jamais. Et pourtant, cinquante-et-un ans plus tard, en 2041, Raoul, quatre-vingt-quatre ans, reçoit un coup de téléphone qui va bouleverser sa vie et celle de ses proches. Extraits : « Leur premier matin débuta par un long silence, des regards un peu gênés, puis les petits gestes et les petits mots qui rassurent toujours les amants de la première nuit… » « Il se courba vers le parquet et ramassa le journal froissé ; sur ses genoux, il le frotta avec le plat de ses mains maigres et ridées ; le temps lui avait donné cette manie, la manie des vieux. » « Le véritable bonheur, celui des amoureux, ne s’imite pas. On est amoureux ou on ne l’est pas, voilà la réalité de la vie. Entre les deux, il n’y a rien, sinon qu’une mauva